Au menu de cette édition, des analyses critiques et exhaustives notamment sur les développements les plus innovants en matière des soins palliatifs en oncologie pédiatrique • Au centre des débats, le problème d’accès aux soins dans les pays émergents que ce soit en cancérologie ou en hématologie, en particulier aux médicaments coûteux. • Pour les experts, la commercialisation des biosimilaires au Maroc en l’absence d’une réglementation rigoureuse compromet les soins de santé et provoque un gaspillage des ressources du système de santé.

Placé sous le Haut Patronage de SAR la Princesse Lalla Salma et à l’occasion du cinquantenaire de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, le 8e Congrès de la Société Marocaine d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (SMHOP) se déroulera du 19 au 21 avril 2012 au centre de conférences Mohammed VI à Rabat.

« Evénement majeur de formation continue, les congrès de la SMHOP sont une occasion pour consolider davantage la notoriété de l’hématologie et de l’oncologie pédiatrique. Organisée en hommage à Madame le professeur Fouzia Msefer Alaoui et à la mémoire de la regrettée professeur Lamya Kanouni cette édition propose des analyses critiques et exhaustives des expériences nationales et des développements les plus innovants en matière de prise en charge des rhabdomyosarcomes et des aplasies médullaires de l’enfant. Les soins palliatifs en oncologie pédiatrique seront également discutés dans l’objectif de souligner les spécificités pédiatriques dans ce domaine. Un atelier d’histopathologie des tumeurs cérébrales sera organisé ainsi qu’une session pour les infirmiers où seront traités des thèmes autour de la relation parents soignants, l’éthique et la qualité.

Ces thèmes sont déclinés tout au long du congrès dans de nombreuses sessions animées par d’éminents experts nationaux et internationaux. Autre moment fort, la cérémonie d’hommage prévue à l’honneur du Pr Fouzia Msefer Alaoui, fondatrice de la SMHOP.», affirme à cette occasion le Pr Laila Hessissen, Présidente de la SMHOP. Lors de cette réunion scientifique, le cadre réglementaire des biosimilaires sera présenté par le Pr Sylvie Hansel-Esteller, Professeur de pharmacie clinique-Praticien hospitalier du Centre hospitalier Universitaire Régional (CHRU) de Montpellier.

« L’intérêt accordé à la nécessité de garantir aux biosimilaires mis sur le marché marocain, la qualité, l’innocuité et l’efficacité exigées à l’échelle internationale est né des préoccupations éthiques et médico-sanitaires des spécialistes de mettre à la disposition du patient les moyens thérapeutiques les plus adéquats pour augmenter ses chances de guérison et améliorer par là sa qualité de vie. Une réglementation marocaine devient ainsi une priorité et ce afin, de protéger le citoyen de ces copies illégales dont la source et la qualité sont mises en question. », explique à ce propos le Pr Laila Hessissen.

De son côté, le Pr Sylvie Hansel-Esteller explique à ce propos que « En raison de la complexité des processus de leur production et des risques d’immunogénicité et de mauvaise tolérance qu’ils peuvent présenter, liés à la variabilité biologique des sources de production (substance produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou dérivée de ceux-ci), les biosimilaires ne peuvent être mis sur le marché que s’ils présentent les mêmes propriétés en termes de qualité, d’efficacité et de sécurité, que les médicaments biologiques de référence. Cette situation impose la mise en place d’une législation rigoureuse prenant en compte les spécificités des biosimilaires. » en attente de validation L’homologation de ces produits par rapport aux médicaments de référence doit s’appuyer de ce fait sur la similarité des résultats thérapeutiques, basés sur des études cliniques appropriées englobant des centaines de patients, et non pas uniquement sur la base d’une équivalence pharmaceutique, comme c’est le cas pour les génériques traditionnels.